samedi 5 avril 2014

Phu Quoc


Après cette merveilleuse semaine à Kep, nous avons eu "le courage" de franchir la frontière pour le Vietnam. Bus jusqu'à la douane, check-up des passeports de chacun, marcher jusqu'à un poste de contrôle où tu paies un dollar pour garantir que tu n'as le sida, que tu es en ordre dans les vaccins, que tu manges cinq fruits et légumes par jours et que tu préfères la glace moka au goût stracciatella... On a tenté de rester calme et avons payé biensur. Nous avons ensuite attendu très longtemps dans un bar près de la douane, qu'un mini bus nous mène enfin au port. Nous n'avons jamais été aussi entassés! On a eu les boules, honnêtement.

(Ça se voit pas vraiment sur la photo mais il y a, à notre droite, trois personnes superposées, à moitié assises sur des appuis-têtes... Faux sourire de flippée...)


Nous sommes finalement arrivés entiers au port d'Ha Tien où un ferry pour l'île de Phu Quoc nous "attendait".

C'est le grand confort pour le trajet en speed boat, rien à redire.

On a même eu droit à un merveilleux "music hall" en jeu télévisé avec de sublimes candidats très... très... motivés.


Après une heure et demi de bateau, nous sommes arrivés à un des ports de l'île, où nous avons durement négocié avec un chauffeur de bus pour qu'il nous emmène, à prix décent, de l'autre côté.


Nous trouvons une très correcte guesthouse au prix raisonnable, mais avons dû lutter avec la dame de la "réception" pour ne pas donner notre vrai passeport le temps du séjour.


Première petite bière, et surtout, retrouvaille avec la cuisine de rue!!! Un vrai plaisir dont nous avions profité au Laos, mais qui au Cambodge, n'était pas possible.

Ces quelques tables nous ont accueillis plusieurs matins pour notre déjeuner : soupe de nouilles de riz, avec plusieurs sortes de tofus, légumes et herbes fraîches (jeunes oignons, menthe, coriandre...); un régal!


Nos ventres bien remplis, nous nous sommes promenés dans la ville la plus importante de l'île (Duong Dông). Nous avons découvert un temple différent de tout ce que nous avions vu jusque là. Un temple caodaïste, religion que nous ne connaissions pas (en très gros, caodaïsme = confucianisme + taoïsme + bouddhisme + christianisme. Incroyable non? Et ce n'est qu'au Vietnam.)


Petites vues de la ville d'en haut du bâtiment religieux :


L'après-midi, nous avons rejoint ce qui devait être une des plus belles plages de l'île. Beaucoup trop touristique, bruyante (jet ski...) et pas si jolie.


La route que nous avons empruntée pour y aller était plus intéressante!

Les déchets de Phu Quoc entassés, joli hen? Au moins ils sont rassemblés quelque part, ce n'est vraiment pas le cas partout (le Mékong peut en témoigner!).

Couché de soleil sur la route du retour, ça vend du rêve quand-même! (On s'en rend d'autant plus compte qu'on écrit le blog à la fin de notre voyage au Vietnam, où nous subissons, depuis plus de deux semaines, un temps abominable!!).

Le soir, visite du marché "attrape-touriste" de Duong Dông, où raisonne un exotique accent russe, et où les huîtres satisfont enfin les estomacs Macdonaldiens!

(Faut avouer, ça donne bien envie, pour ceux qui aime les fruits de mer. Tout était encore vivants! Tout frais de la pêche, mais nous avons fuit la zone pour nous réfugier dans un petit resto local).


Le soir, après cette journée bien remplie, nous sommes rentrés à la guesthouse, nous nous sommes écroulés sur le lit et... panne de courant! Bon, on est habitués hen, on ne se formalise plus. Et puis sur une île, c'est presque plusieurs fois par jour, alors, on prend le noir en patience ;)


Le lendemain, nous nous sommes aventurés au nord de l'île. Alors, soit on n'a jamais trouvé les plages paradisiaques, soit elles n'existent que sur cartes postales, soit on a vu de bien plus belles merveilles avant Phu Quoc.

Les pêcheurs construisent de petites barques en frigolite, sur lesquelles ils installent une petite chaise en plastique et deux pagaies. Elles leur permettent soit de rejoindre un plus gros bateau, soit de pêcher en eaux peu profondes.

Nous  sommes tombés par hasard sur un village de pêcheurs assez authentique, ce fût bien agréable.

Les bateaux vietnamiens sont presque toujours très colorés, avec deux yeux peints sur la proue, il doit y avoir quelques histoires ou superstitions autour de ces motifs... c'est très beau!

Nous avons traversé de belles anciennes forêts marécageuses.


Mais voilà ce qu'elles deviennent au profit d'un tourisme de masse :

On a même entendu parler que dans un avenir proche, les touristes russes n'auront plus besoin de visa vietnamien pour se dorer les fesses sur les plages de Phu Quoc. Les forêts sont donc détruites, brûlées, pour la construction de villages touristiques fermés, avec tout compris à l'intérieur! Même plus besoin d'apprendre "Xin chao! Cam on!" (= bonjour et merci en vietnamien).

Nous avons quitté l'île avec des sentiments partagés. Nous sommes tout de même heureux d'avoir parcouru l'île avant le vrai désastre. 


En route pour la plus grosse ville du Vietnam, Ho Chi Minh City!

jeudi 3 avril 2014

Kep

Grâce à notre amie Aurélie, nous avons trouvé une super Guesthouse dès notre arrivée à Kep (à environ une heure de bus de Kampot) : "the Boat House"!
Tenue par Christophe qui parvient à maintenir ce lieu calme, il fait de celui-ci un endroit agréable à vivre et très chaleureux. Il faut le préciser, Christophe a vraiment le sens de l'accueil! Nous nous y sommes sentis comme chez nous, avec l'immense plaisir, au quotidien, d'entendre les oiseaux chanter, de déjeuner à notre faim (enfin!), d'être au sein de la nature, de rire, d'échanger, d'être en confiance... un vrai gros bonheur d'y avoir séjourné pendant une semaine! :)


Le lendemain de notre arrivée, c'est l'anniversaire de Charlotte (déjà le 5 mars!). Pour l'occasion, on s'aventure dans la "jungle" toute la journée (parc national de Kep) sur des chemins balisés bien entendus. Après notre visite du parc aux serpents à Koh Rong, on était moins à l'aise dans les fourrés sauvages...


Nous nous sommes arrêté pour dîner dans un petit resto-guesthouse "perdu" dans la jungle (Jasmin Valley). On s'y est reposés pendant les heures chaudes.

Après un dééélicieux plat de pâtes aux crevettes, à la tomate fraîche et aux fondantes aubergines grillées parsemées de basilique frais, nous avons craqué pour un immense et délicieux ice coffee, avec de la crème fraîche on the top et des mini bouboules de toutes les couleurs! Bref, Charlotte était aux anges! (On peut sans doute deviner qui a écrit ces quelques lignes culinaires... hé hé! ;) Sinon nous écrivons tous les articles ensemble).


Nous sommes rentrés avec la belle lumière du soleil couchant. On a vu des singes en liberté! Mais eux, pas plus contents que ça de nous voir. On a prudemment évité de s'en approcher de trop près...

Kep, c'est un peu une ville fantôme. Des maisons d'architecture coloniale abandonnées lors des atrocités des Khmers Rouges, s'affaissent peu à peu dans toute la ville. De beaux terrains attendent patiemment d'être bâtis, et surtout que leur valeur immobilière augmente... Kep risque fort d'être une des futures stations balnéaires prisées du Cambodge.


Kep c'est aussi le crab market. Un marché proposant des crabes bleus et des poissons cuits sur barbecue à prix raisonnables.


Mais le soir de l'anniversaire de Cha, c'est au resto qu'ils ont atterriri dans nos assiettes.

Mmmmmh... c'était méga bon! Cuisinés avec du poivre vert frais, un régal! Malgré le temps de décorticage que ça prend.
(Spéciale dédicace à Chantal).


Puis dodo dans une chambre extra large et très charmante pour l'occasion.


Nous avions, depuis kampot, un bon feeling vis à vis de Kep pour notre deuxième partie de documentaire. Nous nous sommes renseignés auprès de Christophe sur les différents projets en place à Kep. Il nous a mis en contact avec Anne Sophie qui dirige l'association "Kep Children".
Son projet consite à mettre ou remettre de jeunes et très jeunes enfants pauvres (cambodgiens) sur le chemin de l'école. Les parents ont souvent d'autres priorités que la scolarité de leurs enfants. Anne Sophie considère l'éducation et l'école comme un premier pas vers un meilleur avenir. L'idée est de donner un coup de pouce en utilisant les institutions scolaires déjà existantes. L'association comble le "manque à gagner" avec plusieurs kilos de riz par enfants, par familles, par mois + des vêtements, les premiers soins, douche quotidienne, etc. Anne Sophie ne veut pas que ce soit considéré comme du chantage mais plutôt comme une motivation, une aide.
Nous l'avons donc suivie dans son quotidien au sein de son association pendant 6 jours.
Ce fut des moments très intenses, des rencontres enrichissantes et un résultat prometteur... (on l'espère du moins ;) ).

On n'oubliera pas ces quelques jours!


Trois belles rencontres à Kep : 
Romain - Anne-Sophie - Marie 


Nous avons pris le temps d'un jour pour visiter les environs de Kep :

Les incroyables champs de sel ;

Les plantations de poivre de kampot (qui sont cultivés près de Kep) ;

Le reste du nid de la salade de fourmis que nous avons mangé. Si si, nous avons des images à l'appui! ;

Et... Alain Delon!! Mais qu'est-ce qu'y fout là lui??


Mais tout a une fin, une dernière nuit dans notre chère chambre, avec notre ami gecko de 30cm qui nous attendait en chantant.


Nous voilà répartis pour de nouvelles aventures, destination : Vietnam !