samedi 22 février 2014

Passage de la frontière Laos-Cambodge

Ci-dessous vous sera raconté notre traversée héroïque de la frontière du Laos au Cambodge.
Nous croyions être expérimentés en matière de voyage en bus, mais cette traversée fût de loin la plus rude...
Qui dit frontière, dit visa. Pour l'avoir, il faut confier son passeport, muni de 30$, à un inconnu qui se présente comme le "passeur". Allons-nous les récupérer un jour? Nous n'avons, de toute façon, pas d'autre choix.
On nous fait monter dans un mini-bus bondé pour aller jusqu'à la frontière, à 30 minutes de là. On dit au revoir à nos passeports qui eux s'en vont en gros bus...


Arrivés à la douane, on nous fait sortir du bus et traverser à pied la centaine de mètres qui séparent le Laos du Cambodge. On nous assure qu'on récupèrera nos passeports, où? quand? comment? qui? Nous sommes tendus. On attend près de deux heures près de petits marchands très chers, puis le long d'un gros bus déglingué.
Soudain, tout le monde se rassemble, des noms de voyageurs sont prononcés et les passeports rendus, à notre grand soulagement.


On nous entasse dans un minibus en direction de Kratie. Il y a 3 places par rangs, on nous force à nous asseoir à 4, bagages aux pieds et sur les genoux, recroquevillés sur nous même (pas de place pour reposer le dos sur le dossier). Ce voyage durera 7 heures. Un enfer que le paysage ne réjouit pas.
Des prairies brûlées par le soleil et couvertes de poussières, s'étendent à perte de vue. Des cases sinistres par ci par là, pas vraiment de village. Si le soleil n'est pas responsable de cette sécheresse, c'est l'homme qui s'en occupe. Inconscients de la destruction de la faune et la flore, ils brûlent des hectares de sous bois, calcinant la moitié des arbres.
En fait, nous sommes bien en enfer.


Devons-nous préciser que l'état de la route que nous empruntons, est abominablement défoncé.


Pour se distraire de la traversée inconfortable et suffocante, on apprend le vocabulaire cambodgien.


La cuisine du restaurant où nous nous sommes arrêtés.


Nous sommes arrivés à Kratie en fin de journée. C'est une petite ville de passage pour les touristes qui évitent le trajet Laos-Siem Riep en une fois (+ou- 15h de route). Les locaux ne sont donc pas encore blasés des touristes et nous offrent un accueil assez chaleureux.
Vue sur le marché de Kratie :


Nous avons visité un temple dans le centre, entièrement repeint, comme la plupart d'entre eux au Cambodge et Laos.
Cependant, il a une particularité. Il a été construit autour d'un arbre. L'arbre entier est peint et les feuilles sont en papier. Le chant des oiseaux résonne dans la large pièce colorée.
Un grand bouddha trône devant l'arbre. Derrière sa tête un large cercle lumineux tourne. Il symbolise la roue qui amène l'eau aux champs de riz, outil indispensable à la survie des cambodgiens.


Nous planifions notre journée suivante : visite de l'ille face à Kratie, Koh Trong.


Prochain article, Koh Trong!

dimanche 16 février 2014

Champasak et les 4000 Îles

Tad Lo quitté, nous nous dirigeons plus au sud encore, Champasak. Au pieds de petites montagnes, le long du Mékong, très large et calme à cet endroit.


Après une promenade dans Champasak au couché du soleil, nous avons eu la chance de rencontrer, par hasard, l'organisateur d'un évènements peu commun, un cinéma itinérant au Laos! Il s'occupe aussi du théâtre d'ombre de Champasak. Ce soir-là, à la programmation, "Chang" ("Il était une fois dans... la jungle")



Film muet en noir et blanc, réalisé par le réalisateur de King Kong, mais là nous sommes à ses débuts. Il a vécu trois ans au Laos avec son coéquipier pour réaliser cette merveille! (sans ironie)
Et pour rendre le film encore plus vivant, un groupe d'une quinzaine de musiciens laossiens ont joué de la musique traditionnelle, bruitages et voix, était beau et génial.


Le lendemain, nous sommes allés visiter Vat Phu, un temple khmer de l'époque angkorienne. Belle découverte!


Comme en témoigne la dernière photo, belle grimpette! (Le parking est de l'autre côté des Lacs + très peu d'ombre + retour à midi + 40 degrés = retour cuisant! hé hé)

Le lendemain nous nous sommes balladés le long du Mékong, très beau, malheureusement nous n'en avons pris qu'une photo peu significative...


De retour à Champasak, nous étions, comment dire... en forme!


Et bas enrhubés du dout... 


Après deux nuits dans cette bourgade coloniale, nous avons repris la route, direction le sud du sud du Laos. Destination, les "Quatre Mille Îles". Endroit du Mékong assez touristique, très apprécié des amateurs "d'herbes aromatiques"...
Pour atteindre les îles, bateau-bus-bateau!


Premier soir, repos : Laobeer allongés en regardant le soleil se coucher sur les îles...


(un peu kitsch non?)

Le premier jour, nous avons fait le tour à vélo de l'île où nous logions. Doit-on préciser que les vélos sans vitesses, sans freins, sans selles ni guidons, étaient particulièrement confortables!


"A pretty white girl in the dark jungle."


Au bout de l'île, panorama sur le Mékong qui s'étend, là oû les dauphins d'eau douce meurent à petit feu... Nous n'avons pas pris de bateau à moteur pour voir leurs jolis ailerons creuver la surface du fleuve calme. Les hommes les effraient, les moteurs polluent leurs eaux. Au Laos, ne survivent plus qu'une centaine de dauphins!


Paysages de fin de journée, chaleur étouffante. Un œuf aurait pu cuire sur les pierres exposées au soleil!


Le lendemain, nous avons passé la plus claire partie de notre journée au bord de l'eau, sur une terrasse pilotti, à manger, boire, dormir, e-mailer, blogger. Parfois, il faut savoir se reposer!


Là on mange du riz avec des légumes et du poulet, plat que l'on mange le plus couramment (mais pas toujours aussi bon!).


En soirée, ballade digestive jusqu'au? ... couché de soleil? non...


Avec les traditionnels pécheurs du soir.


Dernière soirée entre amis avant notre départ pour le Cambodge.



Matin du départ, petit aperçu de la rue principale de l'île, encore déserte.


Mattez-moi ces gros poissons du Mékong! On n'a jamais été très chauds pour la baignade dans ces eaux troubles (et bien polluées), mais là, encore moins... hé hé.

Les Quatre Mille Îles furent donc notre dernière destination au Laos, une petite demi-heure de bus à peine pour rejoindre la frontière et les joies du voyage peuvent commencer! Suite au prochain article...

mardi 4 février 2014

Tad Lo

Bon, il est temps de mettre à jour ce blog avant qu'il ne tombe dans l'oubli !

Après l'avion, nous avons pris un bus de nuit pendant 11h jusque Pakse, 


Suivit d'un bus local pendant 2h30 pour arriver à Tad Lo, petit village au sud du Laos.


Ce village est un endroit important pour nous, nous y avons tourné la première partie de notre documentaire.
Nous avons logé 14 jours dans les bungalows de Loïc et Laure, deux lillois ayant ouvert leur "Fandee Guest House" dans le village.


Étrangement, nous avons eu quelques jours froids et des nuits glaciales à notre arrivé à Tad Lo, nous avons vécu "l'hiver lao"... eh beh c'était pas d'la rigolade! On a dormi habillés, dans nos sacs à viande + sacs de couchage + deux fines couettes + deux plaids sur nos pieds. Et ça se dit du nord!


La première semaine nous a permi de rencontrer les deux protagonistes, visiter les environs, créer des liens avec les villageois et fallangs (touristes en lao).


Nous avons participé à la célébration d'un mariage très typique, celui de la fille de notre resto habituel "Mamapap´".


Les deux mariés :


Musique lao fond de balle avec ambiance chaleureuse et beerlao en abondance (heureusement, minuit extinction des feux).

Nous nous sommes très fort attachés a quelques enfants du village qui passaient leur temps à la Guest House. Ça nous réconcilie avec la population lao, avec qui nous avons beaucoup de difficulté à communiquer étant donné qu'ils ne parlent pas (ou presque) anglais.
À Tad Lo, nous avons eu l'agréable impression de vivre la culture locale.


La deuxième semaine, tournage!
Morti à la caméra, charlotte au micro! Nous nous sommes intéressé au projet de Loïc et Laure, leur Fandee Guest House dans ce pays d'Asie du Sud Est. Leur quotidien ne se limite pas à accueillir des fallangs, aller au marcher du village tous les matins, cuisiner, partager le repas du soir à la table commune... Tous les soirs, ils enseignent l'anglais aux enfants de Tad Lo. Les petits monstres apprennent avec joie et anthousiasme!

Tad Lo fut un très bon moment de joie, de rencontre, de partage, d'apprentissage. Mais après deux semaines, il était temps pour nous de dire au revoir (pas facile...), de reprendre la route pour découvrir d'autres lieux du sud lao.